C'est encore la magie climatique, présente dans toute son oeuvre, ici la chaleur est un véritable protagoniste alourdissant l'apathie mentale des villageois. De nouveau la magie avec un quotidien où la temporalité semble élastique et la splendeur exotique démystifiée par une vérité tropicale prosaïque et comme au ralenti. Magie encore avec cette quête des sens cachés que l'auteur glisse dans l'atmosphère de ce roman : signe avant coureur, malaise, non-dit, atmosphère hypocrite, oppression latente.
L'auteur interroge avec inquiétude les hommes de son pays,
leurs intentions véritables, qui sont les collaborateurs, les bourreaux,
les rebelles et les bien-pensants.
Magie enfin du titre : Mala hora, qui porte traditionnellement en elle,
sur ce continent latino-américain, tous les mauvais présages, l'heure
qui annonce, comme dans les tableaux d'Armando Menocal, un malheur
imminent, la mort d'une célébrité, la chute d'un régime, la fin d'une
rébellion, la reddition d'une armée : l'heure maudite.
SOPH
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