mardi 29 septembre 2015

DUBROVNIK, "les marches d'Ulica Zudioska"

 


DUBROVNIK - Il y a cinquante-deux marches depuis la Placa pour atteindre la maison aux volets blancs de la rue Od Rupa. Tu as dit : c'est ici, en ouvrant la porte de cette ancienne bâtisse qui servait de bibliothèque au couvent Sainte Catherine, aujourd'hui transformée en logement. Le lendemain, tu as demandé le nom des fleurs sur la terrasse, j'ai dit : des lantanas, et tu as souri. J'ai regardé ton visage quand la voisine Jelena t'a donné sa recette du smokvenjak. Ma fille lisait dans le jardinet, à l'ombre des jasmins d'hiver. Tu as pris des notes dans ton petit carnet de cuir tandis que le mari de Jelena te contait le siège de Dubrovnik, il y a à peine 24 ans, quand il travaillait encore au musée de la Marine et cachait les pièces les plus précieuses dans les toilettes publiques. Jacov et Klara ont apporté « Parfum de pluie dans les Balkans, roman séfarade » d'Ana Gord, dans une édition française. Tu as préparé du café accompagné de dés de fromage enrobés de džem à la figue, d'arancini dans un bol en olivier et de fines tranches de bajadera. J'ai vu s'éclairer ton profil d'homme heureux en ouvrant, sur les toits orangés de cette fin d'après-midi enfin moins torride, les persiennes des volets blancs. Et la fontaine à l'angle de la rue Od Rupa et Od Domina a murmuré que cette lumière était parfaite.   [SOPH]

dimanche 27 septembre 2015

 


DUBROVNIK : des arbres qui poussent sur les frontons des églises, du linge qui sèche sur des façades médiévales, des statues sur des balcons ouvragés, des chats qui colonisent les pierres. Des passerelles de fenêtre à fenêtre, des angelots perdus sur un mur, l'ombre de ses cloîtres, le soleil de ses toits. [SOPH]

lundi 21 septembre 2015


  

DANEMARK, FERRING – 1970. Cornelia, la cousine de ma mère, nous emmenait souvent à Ferring, côté Mer du Nord. On jouait dans les rochers, on marchait jusqu'au phare de Bovbjerg. On piqueniquait sur la plage avec des smorrebrod au saumon fumé et aux radis. Pour le goûter c'était des frosnapper, des chocolade bollen et des tryksnegl. On rentrait en fin d'après-midi à Aarhus. Dans la voiture, on récitait des poèmes de Steen Steensen Blicher et Cornelia nous chantait les odes de Thomas Kingo : O Danmarks dejlig dag…

  Céline, ce capitaine Haddock surclassé Je ne déteste pas L. F. Céline, encore moins pour les étiquettes qu'à raison on lui colle, je ...